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FAP et catalyseur : les points de vérification essentiels avant le montage

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Un client vous a demandé de remplacer le filtre à particules ou le catalyseur de sa voiture ? Voilà une opération relativement commune et nécessaire lorsqu’un équipement antipollution rend l’âme. Pour que le remplacement du pot catalytique ou du FAP se passe dans les meilleures conditions, nous avons compilé quelques vérifications essentielles à réaliser avant de monter un nouvel équipement.

Identifier la source de la panne

Pour commencer, nous vous conseillons de comprendre l’origine de la panne du catalyseur ou du filtre à particules. Pour les FAP, c’est souvent l’encrassement qui est responsable de l’altération du fonctionnement.

Pour les catalyseurs, il peut parfois s’agir de la céramique qui se brise en raison des chocs thermiques répétés. C’est un fait : de nombreuses automobilistes choisissent un véhicule à moteur Diesel pour un usage à dominante urbaine. Il en résulte un encrassement rapide qui peut nécessiter le remplacement du FAP.

Avant de réaliser l’opération, il est donc nécessaire d’identifier la cause de la panne afin d’éviter qu’elle ne se reproduise. Souvent, un élément de la ligne d'échappement peut causer des problèmes avec le FAP ou le catalyseur.

Si les symptômes d’un catalyseur ou FAP usés (consommation de carburant en hausse, mode dégradé, perte de puissance...) sont assez faciles à cerner, la cause de la panne est parfois plus technique à déceler... Mais c’est pourtant l’étape cruciale qu’il est nécessaire d’accomplir avant le montage d’un nouveau dispositif anti-pollution sur les véhicules de vos clients.

Les étapes de tests à accomplir

Nous le savons, les gaz d’échappement sont très nocifs. Ils doivent donc pouvoir circuler de manière optimale afin de réduire leur teneur en polluant et de permettre la transformation en dioxyde de carbone (CO2). Passons en revue la liste des différents éléments qui sont à contrôler avant de monter un nouveau FAP ou un catalyseur sur les véhicules clients.

  • Les capteurs de pression différentielle : ce capteur permet de détecter une différence de pression entre l’entrée et la sortie du FAP. Sans ces capteurs, la régénération ne serait pas optimale et pourrait conduire à un encrassement rapide. Il est indispensable de contrôler et de remplacer ces capteurs si nécessaires ;
  • Les capteurs de température : ces éléments mesurent la température des gaz d’échappement afin de déceler une éventuelle saturation du FAP. Ils permettent également de déclencher les cycles de régénération dès que cela est nécessaire ;
  • La vanne EGR : elle permet la recirculation des gaz en limitant les émissions de NOx. Son bon état de fonctionnement est donc indispensable sous peine d’user prématurément le nouveau FAP ;
  • Les injecteurs : souvent négligés, les injecteurs sont pourtant nécessaires au bon fonctionnement d’un moteur. Ils assurent une bonne combustion et peuvent limiter les émissions polluantes. Un contrôle des injecteurs est donc indispensable avant de remplacer un catalyseur ou bien un filtre à particules ;
  • Les bougies de préchauffage : au même titre que les injecteurs, les bougies de préchauffage permettent de réduire la pollution émise lors des démarrages des voitures Diesel. Contrôlez leur bon état de santé avant d’intervenir. Sans cela, l’encrassement du FAP peut être plus rapide, ce qui réduirait la durée de vie du nouvel équipement ;
  • Le thermostat moteur : pour réduire les émissions polluantes, il faut aussi veiller que le thermostat soit en bon état de fonctionnement. En effet, cet élément régule la température du moteur en adaptant l’injection de liquide de refroidissement ;
  • L’actionneur de volet de tubulure d’admission : parfois oublié, cet actionneur permet de contrôler le volume d’air propre injecté dans le moteur. Il agit donc pleinement sur les émissions polluantes. Il doit donc être contrôlé de manière régulière et avant le remplacement d’un catalyseur ou d’un filtre à particules ;
  • Le tuyau d’admission : une admission encombrée limite le flux d’air, ce qui peut déséquilibrer le rapport stoechiométrique, ce qui augmente les émissions polluantes et peut encrasser plus vite le nouveau FAP ;
  • Le catalyseur amont : si vous remplacez le FAP, prenez impérativement le temps de contrôler le bon état de santé du catalyseur. Beaucoup préconisent le remplacement des deux éléments en simultanée. S’il s’agit d’un monobloc, c’est même recommandé ;
  • L’huile moteur : une huile moteur récente permet d’éviter l’encrassement. Il est donc préférable de recommander fortement à vos clients de réaliser rapidement une vidange d’huile moteur si cette dernière a dépassé les échéances recommandées ; 
  • Le système d’additif DPF : si la voiture de votre client utilise un additif destiné à abaisser la température de déclenchement des cycles de régénération. Au sein de l’ex-entité PSA, il s’agit de la cérine. Le bon état de remplissage de cet additif doit également être contrôlé.

Des étapes fastidieuses mais nécessaires

Ces points de vérification demandent naturellement du temps mais ils sont indispensables. Un montage de filtre à particules ou catalyseur réussi, c’est avant le fruit d’un contrôle soigné, qui permettra à vos clients d’avoir une installation durable et de qualité.

Quant à l’opération de montage en elle-même, n’oubliez pas de débrancher la batterie, de retirer soigneusement les différents capteurs et veillez à une étanchéité parfaite de la ligne d’échappement. S’il s’agit de votre premier remplacement de FAP, il ne faudra pas oublier d’utiliser une valise diagnostic afin d’indiquer le remplacement. Sans cela, il y a un fort risque de dysfonctionnement.

Il est aussi conseillé de prendre le temps d’informer les clients sur le fonctionnement basique d’un filtre à particules et la nécessité de rouler sur des trajets suffisamment longs pour déclencher des cycles de régénération. Une bonne utilisation d’un moteur Diesel permet de limiter grandement l’usure d’un filtre à particules.

Parfois, la problématique du remplacement peut aussi braquer certains automobilistes. Cela représente, il est vrai, une dépense importante, ne serait-ce qu’en termes de main d’œuvre. Si d’autres éléments sont prochainement à remplacer, il peut être intéressant de profiter du démontage/montage du nouveau dispositif afin d’éviter un redémontage ultérieur.

Ce qu’il faut retenir

Avant de monter un nouvel équipement antipollution, il est donc nécessaire de procéder à un examen approfondi de la pièce endommagée. Il faut prendre le temps de comprendre l’origine de la panne afin d’éviter sa réitération.

Une pièce annexe défaillante peut avoir endommagé prématurément le filtre à particules. Ne pas résoudre le problème peut avoir pour conséquence d’endommager prématurément le nouveau filtre à particules.

Mieux vaut donc prévenir un éventuel souci d’allumage par exemple, la défaillance d’un capteur ou bien même de l’huile qui aurait pénétré dans l’échappement. Vos clients vous seront reconnaissants d’avoir identifié la panne pour éviter qu’elle ne se reproduise.

Enfin, les filtres à particules et catalyseurs Krosfou sont fournis avec une notice de montage. Nous vous recommandons de la consulter afin de prendre connaissance d’éventuelles spécificités relatives au nouvel équipement. Ce guide d’installation mentionne les différents aspects pratiques à connaître.

Vous voilà désormais prêts à intervenir sur le remplacement du filtre à particules des véhicules de vos clients. Ce type d’opération est appelée à se généraliser puisque l’intégralité des voitures à moteur diesel en sont équipés depuis 2011. Nous vous conseillons donc de prendre les bonnes habitudes pour des interventions de qualité qui raviront vos clients.

 

Sources des images:
Karolina Osinska / Auteur: ADDICTIVE_STOCK / Identifiant de licence: EZMFT5BCV9 - elements.envato.com

Catégories : 2023