Sonde lambda, capteur de pression, autant de termes aux évocations diverses, selon votre degré de connaissances en mécanique. Une chose est sûre, votre voiture est aujourd’hui truffée de sondes et de capteurs en tout genre chargés de mesurer ceci, d’ajuster cela, dans le but de polluer moins et de consommer moins. Ils vous avertissent également d’un défaut quelconque et de l’impérieuse nécessité de prendre rendez-vous avec votre garagiste. Ainsi, les attentes que nous nourrissons aujourd’hui vis-à-vis de l’automobile ne sauraient se passer de ces petits dispositifs qui pratiquent des mesures à chaque étape de la conduite et informent le conducteur en temps réel. La liste et la description de chaque capteur présent sous le capot seraient longues et fastidieuses. Nous nous intéressons aujourd’hui à ceux figurant sur la ligne d’échappement : la sonde lambda et le capteur de pression différentielle.
Mise au point en 1976 par le constructeur Volvo, la sonde lambda devient obligatoire en 1993, avec l’arrivée de la norme Euro 1.
Également appelée sonde à oxygène, elle évalue la composition des gaz issus de la combustion du carburant. Située entre le moteur et le catalyseur, la sonde transmet un signal à un calculateur, qui ajuste le mélange air/carburant. Merveille de la mécanique, cette opération ne prend que quelques instants et s’effectue à votre insu. Mais pour quelle raison exactement ? Pour polluer moins et consommer moins, bien sûr !
La proximité du moteur et des fortes températures qui s’en dégagent n’est pas sans conséquence, car celles-ci finissent par endommager la sonde lambda. Elle n’est alors plus en mesure de transmettre des informations fiables. Un mélange air/carburant mal dosé entraîne une augmentation de la consommation par exemple.
Notez enfin que les voitures les plus récentes, depuis la norme Euro 3 plus précisément, comportent également une sonde à oxygène après le catalyseur. Cette sonde en aval sert à contrôler le bon fonctionnement de la ligne d’échappement et l’efficacité du processus.
Les symptômes d’une sonde lambda HS sont similaires à ceux que l’on observe lorsqu’un catalyseur tombe en panne :
En dehors de ces indices, il est difficile de détecter une panne de sonde lambda, à moins d’aller vérifier sous la voiture ! C’est pourquoi nous vous conseillons de ne pas hésiter à la changer lorsque vous remplacez votre pot catalytique. Rassurez-vous, une sonde à oxygène dure autour de 120 000 et 150 000 km. Elle peut même vous accompagner au-delà, tout dépend de votre style de conduite, de la qualité du carburant utilisé et du bon état général de votre voiture.
Ce qui est certain, c’est qu’une sonde lambada HS endommage à coup sûr le catalyseur. Les dégâts et les coûts de réparation ne sont alors plus les mêmes. On ne le dira jamais assez, n’ignorez jamais le voyant moteur !
Deux salles, deux ambiances. Après nous être intéressés au catalyseur, voici le FAP. Deux ambiances, peut-être, mais la finalité reste la même : faire en sorte que votre véhicule pollue le moins possible. Place au capteur de pression différentielle également appelée capteur de pression FAP.
Ce petit boitier renferme un circuit électronique et deux vannes, servant à mesurer la pression à l’entrée du FAP puis à la sortie. Le capteur de pression différentielle permet de savoir si votre filtre à particules est bouché. Si le calculateur détermine que les gaz ne circulent pas convenablement à l’intérieur du FAP, il enclenche alors une régénération forcée pour brûler les suies qui obstruent la pièce.
Le capteur de pression différentiel est le garant de la bonne santé de votre FAP. Celui-ci est régulièrement malmené par les petits trajets urbains. Le FAP a besoin de hautes températures pour brûler les particules fines qui le traversent. Si les degrés n’y sont pas, les particules s’accumulent dans le monolithe et finissent par l’encrasser. Le capteur entre alors en jeu pour commander au FAP de monter en température et s’autonettoyer.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur le FAP qui équipe votre voiture, nous vous renvoyons à notre articule très complet sur le sujet. Vous y apprendrez tout de son fonctionnement. Vous comprendrez alors pourquoi vous devez impérativement tout mettre en œuvre pour préserver cette pièce maitresse du système de dépollution.
Le capteur de pression dure théoriquement aussi longtemps qu’un FAP. Comme pour la sonde lambda, nous recommandons de le vérifier et le changer lors du remplacement du FAP. Si le voyant FAP vous rappelle à l’ordre, ce capteur est également l’un des premiers éléments à vérifier, avant le FAP lui-même.
Vous pouvez parfaitement remplacer vous-même ce capteur, à condition de disposer d’un peu de temps (2 heures, si vous pratiquez un peu la mécanique), de l’outillage adapté et une zone de travail sécurisée, car vous allez devoir travailler sous la voiture.
La sonde lambda et le capteur de pression différentielle ne représentent qu’une infime partie de tous les dispositifs qui équipent votre voiture. Nous n’avons ici traité que ceux liés à la ligne d’échappement et au bon fonctionnement du FAP et du catalyseur. Sachez néanmoins qu’ils ont tous une fonction bien précise : régulation de la température des différents fluides, mesure de la lubrification, aide à la conduite et cette liste est loin d’être exhaustive ! Leur entretien doit être pris avec le plus grand sérieux, car ils servent à détecter les pannes et à vous alerter du dysfonctionnement d’un organe majeur.