Faites-vous partie de ces garagistes et plus généralement de ces dirigeants qui négligent leur retraite ? Si tel est le cas, vous êtes loin d’être le seul dans cette situation. Ce constat ne se veut pas rassurant du tout, il est là pour vous alerter sur votre situation future. Beaucoup de dirigeants n’anticipent pas suffisamment leur sortie de la vie active et subissent de plein fouet et de façon violente la baisse de leurs revenus. Une retraite réussie est une retraite anticipée et la procrastination n'est pas de mise. Garagistes, comment bien préparer votre retraite ?
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L’âge légal de la retraite est le même pour tous, si l’on exclut les bénéficiaires de régimes spéciaux. Vous pouvez donc raccrocher votre bleu de travail et remiser votre caisse à outils à partir de 62 ans. Cela ne signifie pas que vous toucherez votre retraite de garagiste à taux plein, il faut avoir suffisamment cotisé pour cela, comme vous pouvez le constater dans le tableau ci-dessous.
Date de naissance | Âge légal de départ à la retraite | Âge de la retraite à taux plein |
Avant le 01/07/1951 | 60 ans | 65 ans |
Du 31/07/1951 au 31/12/1951 | 60 ans et 4 mois | 65 ans et 4 mois |
1952 | 60 ans et 9 mois | 65 ans et 9 mois |
1953 | 61 ans et 2 mois | 66 ans et 2 mois |
1954 | 61 ans et 7 mois | 66 ans et 7 mois |
à/c du 01/01/1955 | 62 ans | 67 ans |
Source : https://www.lassuranceretraite
Si vous n’avez pas assez de trimestres, vous devez alors continuer votre activité de dirigeant de garage jusqu’à 67 ans. En effet, un dirigeant non-salarié du secteur privé qui n’a pas cotisé le nombre de trimestres nécessaire ne peut prétendre à la retraite qu’à partir de 67 ans. Le calcul de la future pension est effectué sans pénalité de minoration, autrement dit de décote, mais au prorata du nombre de trimestres cotisés.
Concernant les trimestres, l’année de naissance entre également en jeu. Ainsi, un entrepreneur né en 1955 devra totaliser 166 trimestres (soit 41 ans et 2 trimestres) pour jouir d’une retraite à taux plein, alors que celui né en 1964 doit réunir 169 trimestres (42 ans et un trimestre).
Rappelez-vous la création de votre atelier de réparation automobile. Vous avez dû opter pour un statut juridique. Ce choix est loin d’être anodin, car il a une conséquence directe sur le montant de votre retraite de dirigeant.
Le responsable d’un garage automobile est un travailleur non salarié dès lors qu’il se trouve à la tête d’une EURL, d’une EIRL ou qu’il est gérant majoritaire au sein de sa SARL. La sécurité sociale des indépendants gère votre retraite de base, mais aussi complémentaire. Elles sont calculées de la même façon que pour les salariés.
Attention toutefois, les cotisations demeurent moins élevées que pour un salarié. Il est donc fortement recommandé d’anticiper la baisse de revenus à venir. Il existe de nombreux dispositifs d’épargne complémentaire pour pallier cela et un conseiller en patrimoine ou un assureur spécialisé se feront un plaisir de vous accompagner dans votre démarche.
Un garagiste professionnel est assimilé salarié s’il est gérant minoritaire d’une SARL ou dirigeant d’une SA ou d’une SAS.
Il est affilié au régime général de la retraite géré par l’Assurance Retraite ainsi qu’au régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Sa retraite est alors calculée de la même façon que pour un cadre salarié. Même si le montant reste correct, il ne permet pas de mener grand train pour autant. Un garagiste assimilé-salarié s’expose aussi à une chute brutale de ses revenus et ne doit pas attendre l’approche de l’échéance pour mettre en place des solutions complémentaires.
Nous avons consacré un article entier à la transmission d’un garage automobile, ce n’est pas un hasard. Pour un garagiste indépendant, préparer sa retraite signifie la plupart du temps trouver un repreneur pour son garage et faire en sorte de le vendre le mieux possible. La somme perçue à l’issue de la vente complète souvent avantageusement la pension de retraite.
L’investissement immobilier est également un dispositif qui peut se révéler très profitable pour un dirigeant de garage automobile. Vous procédez à l’acquisition, en votre nom ou par le biais d’une SCI, des murs de votre atelier. Ainsi, lorsque vient l’heure de céder la place, vous ne revendez que le fonds de commerce et restez propriétaire des locaux. Vous percevez alors un revenu foncier.
Un dirigeant peut également épargner dès le début de sa carrière et placer son argent sur des contrats d’assurance-vie ou de retraite complémentaire. Cet investissement est particulièrement sécurisant et il fournit une rente appréciable à son souscripteur.
Vous le ressentez déjà, en bon hyperactif que vous êtes, vous ne pourrez jamais vous contenter d’une retraite plan-plan à rester à la maison. Vous envisagez déjà de reprendre une activité professionnelle, qui non seulement vous occupera, mais vous apportera également un petit complément de revenus fort appréciable.
Le cumul emploi-retraite est tout à fait possible, sous réserve de satisfaire certaines conditions. Votre nouvelle activité peut tout à fait rester dans le domaine de la mécanique automobile si vous le souhaitez.
Les conditions à remplir pour bénéficier de ce système sont les suivantes :
Notez bien qu’un travailleur indépendant peut poursuivre son activité d’indépendant ou changer totalement de secteur d’activité.
Pour lever tous vos doutes et questions, n’hésitez pas à consulter le site de l’IRP. Le groupe de protection social des professionnels de l’automobile accompagne les salariés, mais aussi les artisans et les travailleurs non-salariés (TNS) de la branche automobile dans la préparation de leur retraite.
Sources :
https://www.la-retraite-en-clair.fr/